CIRCUIT SOULTZ LES BAINS – AVOLSHEIM
Croix bleue – Longueur 3 h
Départ
Pont de la Mossig à Soultz les Bains
Arrivée
Départ du canal de la Bruche à Avolsheim
Parcours
Pont de la Mossig à Soultz les Bains > Calvaire > Four à chaux > Schutterbronn Pt 269 > Réservoir d’eau > Scharrach > Pt 269 > Dahlenheim > Pt 242 > Église Maria Altbronnn > PT 242 > Sacré Cœur du Horn > Pt 242 > Wolxheim > Pont sur le canal > Pont sur la Bruche > Chemin de halage du canal de la Bruche > Barrage écluse de la Bruche et de la Mossig > Départ du canal de la Bruche à Avolsheim
Informations sur le circuit
Beaux points de vue au Scharrach et au Sacré Cœur du Horn
SOULTZ LES BAINS
Le nom de Soultz, dérivé de Salz (sel) en allemand), est lié à la source minérale et aux bains adjacents. Des tombes mérovingiennes furent exhumées lors de la construction de la ligne de chemin de fer Molsheim – Saverne en 1864. La dénomination du village, au travers des chartes et inventaires de biens, varie de Sulcia (737) à Sulze (XIIe siècle) ou Sulcen. À partir de cette époque, le nom de Soultz apparaît.
Appartenant en indivision à l’empereur et à l’evêque de Strasbourg au XIIe siècle, le village devint un bailliage épiscopal de Dachstein au XVe siècle. Il fut incendié par les Strasbourgeois en 1262 lors de la guerre des Évêques, puis en 1444 et 1622 lors de la guerre de Trente Ans.
Des fortifications, démantelées en 1333, ont laissé une trace dans la toponymie locale (Biblentor, Molsheimertor, … – tor signifie porte en allemand). La conformation du bâti ancien accrédite une localité fortifiée de manière sommaire. La commune est réunie à Biblenheim (Biblenhof sur les cartes topographiques IGN) depuis 1556.
En 1682, Vauban mit en exploitation trois carrières près de Soultz, sur le ban de Wolxheim, pour édifier la citadelle de Strasbourg et celle de Fort Louis. Afin d’acheminer les pierres, il fit construire le canal de la Bruche au sud du village. Cette voie de communication a transformé un temps Soultz en centre d’approvisionnement de Strasbourg en matériaux divers (pierre, bois, …).
Localité à dominante catholique, Soultz-les-Bains comptait depuis le XVe siècle une communauté juive bien structurée.
Les habitants sont surnommés Trapphiaenle (outardes).
Les bains de Soultz
Le Sulzbad. On peut voir au fond la carrière de grès rose de Wolxheim.
Probablement plus anciens, les bains de Soultz n’ont été évoqués qu’à partir de 1484. Bien que situés sur le ban communal de Wolxheim, ils ont donné son nom à Soultz.
Une source dédiée à saint Amand, premier évêque de Strasbourg au IVe siècle ainsi que deux chapelles évoquent un lien entre le caractère religieux et les bains. Cultes païens et guérisons miraculeuses ont été évoquées par un médecin strasbourgeois, Melchior Sebitzius, en 1647. Les paysans se baignaient 24 heures durant dans la source dans l’espoir d’être épargnés par la maladie durant l’année à venir. En 1726, J. Schurer dans Disertio inaugularis de balneo Sulzensis signala des ex-voto, témoignages de guérisons miraculeuses de problèmes arthritiques.
À partir du XVIe siècle, scientifiques et médecins s’intéressèrent aux vertus curatives des eaux recommandées pour le traitement des calculs rénaux, des maladies cutanées, des affections rhumatismales et syphilitiques, des névralgies. Les eaux sont classées parmi les eaux salines (NaC1), iodurées et bromiodurées.
Les bains étant accompagnés de distractions diverses (casino, danse, etc.), ils ont attiré l’opprobre du clergé qui n’y voyait qu’un « lieu de perdition » et un « repaire de débauche ». Un incendie, le 11 novembre 1913 détruisit une grande partie des installations et mit un terme provisoire au thermalisme à Soultz.
Durant le XXe siècle, quelques tentatives pour relancer l’exploitation de la source (vente d’eau en bouteille sous la marque Saint-Amand, publicités vantant sa teneur en radium) se soldèrent par des échecs. Un second puits fut creusé sur le ban de Soultz mais sans que le dynamisme économique ne soit au rendez-vous.
Depuis 1999, le Sulzbad, un établissement de cure de remise en forme tente de faire perdurer la vocation de la commune.
DAHLENHEIM
En 2015, la commune comptait 763 habitants, en augmentation de 1,87 % par rapport à 2010
WOLXHEIM
Statue du Sacré-Cœur
La position surélevée de la plate-forme du Horn permet de voir la plaine d’Alsace en profondeur. On peut également y remarquer des orchidées sauvages propres au site.
C’est par la générosité de la famille Klotz que la statue du Sacré-Cœur (ou statue du Horn) a été placée sur la falaise calcaire du Horn. À l’époque où l’on ne parlait que de guerre, les paroles de paix du Christ ont été gravées sur le socle. C’est le 21 juillet 1912 que fut inauguré ce symbole de la paix souhaitée par la population et c’est à dessein que la statue fut orientée vers le fort de Mutzig.
Pendant l’été 2012, pour les 100 ans de sa création, la statue du Horn a eu droit à une rénovation, ainsi qu’une fête qui s’est déroulée juste en dessous de l’endroit où se trouve la statue.
En 2015, la commune de Wolxheim comptait 945 habitants, en augmentation de 8,12 % par rapport à 2010.
Citée dès l’année 742 sous le nom de Folcolfersheim, Wolxheim s’appellera successivement Volkordesheim, Wolgang-Wolixe, Wolfgangersheim pour acquérir son nom actuel en 1543. L’origine de ce nom provient sans doute des loups, comme en atteste le blason de Wolxheim qui représente un double crochet à loup utilisé jadis comme piège. En alsacien, on prononce « Wolixe ».
De nombreux documents d’archives médiévales révèlent l’intérêt des congrégations religieuses pour le vignoble de Wolxheim : l’évêché de Strabourg (l’évêque Wernher en 1003), l’abbaye de Hohenbourg (Sainte Odile 1188), les bénédictins d’Altorf (1192), l’hôpital de Strasbourg (registres des biens en 1320) en possédaient une large part.
Les témoignages plus récents ne sont pas moins éloquents : Auguste Stoeber, J-L. Stoltz, Charles Gérard, Médard Barth le célèbrent tour à tour. Ainsi que De Grandidier, archiviste de l’évêché et historien. L’Altenberg de Wolxheim est renommé. Ce grand cru fut apprécié par l’Empereur Napoléon Ier. L’Altenberg y produit un vin de qualité : le célèbre riesling.
Les vins de Wolxheim ont défendu leurs titres de noblesse sur les tables les plus prestigieuses. Napoléon l’appréciait particulièrement, il disait, en parlant du riesling,« mon vin préféré ».
C’est à Wolxheim que la Mossig rejoint le canal de la Bruche. Ce canal, construit par Vauban en 1682, servait à acheminer les pierres provenant des « carrières Royales » aux chantiers pour la fortification de Strasbourg. La viticulture est omniprésente et concerne toutes les exploitations agricoles.
Le quartier du Canal
Ce quartier a été crée à partir de 1681 lors du creusement du canal de la Bruche et de la mise en exploitation des carrières royales. La proximité des bains de Soultz attira aussi des résidents fortunés.
Quelques belles maisons témoignent aujourd’hui encore de l’ambiance très bourgeoise qui caractérisait ce quartier. En particulier, on peut admirer « la Maison rose », qui était la maison natale de Philippe Grass Clocher St Léon
et l’immeuble occupé aujourd’hui par les pères du Saint Esprit et qui constituait la résidence des architectes du Canal.
Maison natale de Philippe Grass
C’est dans cette demeure que plusieurs générations de Grass ont résidé. Philippe Grass était un sculpteur qui a réalisé les statues de Kléber et de Lezay-Marmésia. Grâce à son succès ainsi obtenu, il devint statuaire de l’œuvre Notre Dame de Strasbourg. Non loin de cette bâtisse se trouve la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours demandée par le maire Charles Prost et datant de 1864.
AVOLSHEIM
Le Barrage d’Avolsheim appelé « petites et grandes vannes »
L es petites et grandes vannes d’Avolsheim furent érigées en 1682 sur le canal artificiel de la Bruche construit par VAUBAN. Ce canal devait permettre le transport jusqu’à Strasbourg des blocs de grès venant des carrières de Soultz-les-Bains et Wolxheim nécessaires pour la construction de la citadelle de Strasbourg. Ce barrage devait ainsi permettre de garder le niveau de l’eau suffisamment élevé pour alimenter le canal situé un peu plus loin. Cet ouvrage remarquable, doté de vannes est destiné à alimenter le Canal des eaux de la Bruche. Mais l’endroit n’est pas choisi au hasard car c’est ici qu’un petit affluent, la Mossig, se jette dans la rivière. Lorsque celle-ci est en crue, une partie du trop plein se déverse dans le lit de la Mossig. En aval, la Bruche est bordée de part et d’autre de prairies inondables appelées les « rieds », zones inconstructibles.
La première trace écrite du nom du village se situant sur le ban actuel date de l’an 788 et est Hunzolfesheim. On le retrouve en 1051 orthographié Avelsheim, puis en 1350 Afelsheim, d’où sa forme dialectale Âfelse. En 1496, on l’écrivait Afeltzheim et en 1589 à nouveau Avelssheim, mais avec deux « s ». Depuis lors, le village porte son nom actuel et son orthographe n’a plus évolué.
Le préfixe « offe » (de l’allemand « offen » = ouvert) serait à l’origine du nom Avolsheim et signifierait par conséquent « Bourg ouvert ». Il est possible que cette dénomination fut attribuée au village dans la mesure où celui-ci était dépourvu de remparts, ce qui au Moyen Âge était relativement rare.
Par ailleurs, un vieux dicton en dialecte : « Es steht offe wie Âfelse » (« C’est ouvert comme Avolsheim ») laisse entendre qu’a une certaine époque, le clocher d’Avolsheim était resté si longtemps en ruine, donc « à ciel ouvert », que cette situation serait à l’origine de son nom. Cette thèse, comme la précédente, seraient confirmées par l’expression populaire : « Fescht wie Landau un Offe wie Âfelse » = « Fort (ou fortifié) comme Landau et ouvert comme Avolsheim ».
Avolsheim est située sur la voie gallo-romaine reliant Molsheim à Saverne ; de nombreux objets datés de cette période y ont été mis au jour en 1930.
La localité aurait été composée au Xe siècle de deux hameaux distincts : Avelsheim d’une part, correspondant grosso modo au village actuel et Tumpfieter, Dompieter ou Domphietenheim d’autre part, un bourg constitué d’un groupe de quelques fermes et d’un moulin situés auprès d’une église : le Dompeter.
Les dernières mentions de ce hameau datent du XVIe siècle. Il a probablement disparu en tant que village avec la fin de ce même siècle. Pour certains historiens un doute subsiste : ils situent sa disparition au XVIIe siècle, sa destruction faisant suite au siège de Dachstein par les armées de Turenne.
Selon la bulle du pape Léon IX en 1051, Avolsheim, dont l’abbaye de Hohenbourg était propriétaire, faisait partie des possessions de l’évêché de Strasbourg.
Elle fut mise en vasselage aux comtes d’Ostoffen, puis aux von Murnhart en 1384, enfin resta aux von Beger jusqu’en 1521. Depuis 1534 et jusqu’à la Révolution, la localité fut le fief des hauts dignitaires de l’évêché.
Depuis la Révolution, le village est rattaché à la sous préfecture de Molsheim.
Avolsheim était jadis sur la ligne Sélestat Saverne avant la dépose du tronçon Molsheim – Saverneen 1967 Il a été remplacé par une piste cyclable.