Circuit Molsheim- Wacholderberg

Disque rouge – Longueur 9,5 km –

Départ

Sous-préfecture de Molsheim

Arrivée

Wachholderberg croisement des chemins

Parcours

Sous-préfecture de Molsheim > Réservoirs d’eau > Sentier viticole > Finkenhof > Jesselberg > Soultz les Bains > Scharrach > Der Bergleiter > Dangolsheim (sud) > PT 205 > Wachholderberg > Croisement des chemins.

Interconnexion  2,5km

Oberberg – Karsacker – Im Hochbronn – Réservoir (Im der Bergleiter)

Informations sur le circuit

Points de vue aux réservoirs d’eau et au Jesselberg (sur la cathédrale de Strasbourg ou le Donon)

Point remarquables

Molsheim

L’origine

Des fouilles effectuées en 1935, au nord de Molsheim, ont révélé l’existence de nombreuses tombes mérovingiennes  (VIème et VII siècles), le long de l’ancienne voie romaine venant d’Avolsheim. La première mention de Mollesheim n’apparaît que vers 820, dans un acte de donation de vignes de l’évêque Adeloch, en faveur du chapitre de Saint-Thomas. Le sarcophage de l’évêque Adeloch se trouve en l’église Saint-Thomas de Strasbourg.

Une possession des évêques de Strasbourg

  • En 1219, l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen accorde à la ville plusieurs droits et franchises et en 1263, la cité est déjà entourée d’un premier mur d’enceinte qui lui confère quasiment la qualité de ville dans le sens médiéval.
  • Parce que les évêques de Strasbourg y possédaient des biens, il en résulta des conflits entre eux et les emperuers germaniques, querelle qui se termina en 1308, au profit de l’évêque Jean de Dirpheim.
  • L’évêque Jean Ier fit agrandir le premier mur d’enceinte en 1318 et y bâtit un château. Cet évêque, mort en 1328, fut inhumé dans la chapelle de l’hôpital qu’il avait fondé, à l’emplacement duquel fut construite l’église des Jésuites, actuelle église paroissiale de Molsheim. Son tombeau, réalisé peu après sa mort, y est toujours visible.
  • En 1354, l’empereur Charles IV rendra visite à l’évêque Berthold. Après les victoires de la ligue helvétique de 1386 à 188, la féodalité, pour se dédommager de ses défaites en Suisse, porta la guerre dans d’autres pays. Le comte palatin Robert ravagea l’Alsace et Molsheim fut de nouveau incendiée en 1388.
  • En 1415, l’évêque Guillaumme de Diestsch y fut arrêté par le Grand Chapitre, secondé par la ville de Strasbourg, parce qu’il avait aliéné un grand nombre de domaines et revenus de l’évêché.
  • En 1573, l’évêque Jean IV établit une monnaie. Dans la même année (selon d’autres en 1560), les chanoines catholiques de Strasbourg quittèrent Molsheim.

Les magistrats de Molsheim

La magistrature se composait autrefois d’un prévôt, de quatre bourgmestres et de huit conseillers. La famille noble de Kember porta le nom de Molsheim. Pendant l’empire, Molsheim fut le siège d’une sénatorerie. Plus tard, l’évêque de Strasbourg, Lepappe de Tréven, y établit une école des hautes études ecclésiastiques qui fut ensuite transférée à Marlenheim, où elle resta jusqu’à la mort de cet    évêque.

Molsheim centre de la Contre réforme

 Siège de Molsheim (1610).

En 1580 Laurent Gutjahr, abbé d’Altorf, acquiert à Molsheim une propriété. Ainsi les bénédictins, déjà établis depuis le XI siècle à Altorf, village non fortifié, vinrent se réfugier derrière les remparts de Molsheim.

  • En 1580 les jésuites fondèrent une école à Molsheim que l’évêque Léopold d’Autriche transforma en académie en 1618, année de consécration de l’église des jésuites (actuellement église paroissiale). La clé de voûte de la chapelle latérale sud représente les armoiries de l’archiduc Léopold d’Autriche. Cette académie atteignit très vite une grande renommée comme en témoignent les nombreux ouvrages qui y furent imprimés. Le chancelier de cette académie fut Christoph von Heyden en 1619. Adam Contzen avait le titre de vice-chancelier de l’académie ; il était secondé par Josse Coccius, Étienne Ruid, Henri Reffay, tous les quatre jésuites. En 1701, Louis XIV transféra l’Académie à Strasbourg et laissa à Molsheim un collège.
  • Lors de la suppression de la maison des Chartreux à Haubergen 1592, les religieux de cet ordre se retirèrent également à Molsheim et y bâtirent un couvent, dont les magnifiques vitraux furent en partie détruits pendant la Révolution ; les autres furent transférés à Strasbourg. La chartreuse de Molsheim fait l’objet d’un important travail de restauration (chantier de bénévoles).
  • En 1592, à la mort de l’évêque Jean de Manderscheid, un conflit opposa les chanoines catholiques de Molsheim aux chanoines protestants de Strasbourg. La lutte entre le prince Jean Georges de Brandebourg et le cardinal de Lorraine au siège épiscopal de Strasbourg, eut des suites funestes pour Molsheim. Cette période est appelée la Guerre des évêques.
  • En 1605 les magistrats de Strasbourg chassèrent les chanoines de la cathédrale qui vinrent trouver refuge derrière les fortifications de Molsheim.
  • En 1567, après de longues tractations, les capucins vinrent aussi s’installer à Molsheim. Ils construisirent un couvent et une église, mais toutes ces constructions ont disparu. Les capucins, un ordre mendiant, assuraient leur subsistance en allant confesser, prêcher, remplacer les curés.
  • C’est ainsi que la cité épiscopale devint au début du XVII siècle le centre de la Contre-Réforme en Basse-Alsace. Les religieux de Molsheim s’employèrent à combattre la « nouvelle doctrine » par la prédication, l’enseignement et la formation de jeunes prêtres.

La période révolutionnaire

La Révolution mit fin à la société d’Ancien régime marqua l’entrée de la ville dans l’ère industrielle (ateliers Coulaux).

Les débuts de l’industrialisation

Chef-lieu d’arrondissement après 1870, Molsheim a vu ses activités se diversifier au cours du XXe siècle grâce, en particulier, à l’implantation des usines du constructeur automobile Ettore Bugatti (1881-1947).

Colline du Jesselberg

Sur le ban de la commune de Soultz les Bains, nous trouvons la vaste colline calcaire du Jesselberg.

Comme caractéristiques fondamentales il faut avoir présent à l’esprit :

  • la nature du sol : le calcaire. Cela signifie qu’il s’agit d’un sol très perméable ce qui engendre des zones relativement sèches.
  • l’ensoleillement : la pente, l’exposition souvent favorable, l’altitude pas trop élevée donnent aux lieux un climat plus chaud.
  • l’action de l’Homme : par le pâturage et également l’implantation des vergers, nous avons façonné ces paysages si spécifiques.

Découverte de la faune et la flore :

Suivant la saison, l’endroit où vous vous trouvez, les découvertes ne seront pas les mêmes.

Vous croiserez le familier et le rare, le minéral, le végétal et l’animal. Vos sens en éveil, votre sensibilité et votre intelligence vous mèneront vers :

  • l’aubépine, le cornouiller sanguin, le troène, l’épine vinette ou la viorne…
  • le chêne, le charme, le frêne, l’orme…
  • l’orobanche, le sceau de Salomon, l’hellébore fétide…
  • l’œillet, l’aster amelle, la gentiane ciliée, la sauge…
  • l’orchis pourpre ou l’ophrys mouche…
  • l’alouette, le faucon crécerelle, la pie grièche écorcheur…
  • l’argus bleu , le machaon…
  • le lézard ou la coronelle lisse…
  • l’empreinte du chevreuil ou du blaireau
  • des pierriers ou des vieux murs

Conservatoire des Sites Alsaciens

Par délibération en date du 5 novembre 1999, la commune de Soultz les Bains a décidé de louer au Conservatoire des Sites Alsaciens, par bail emphytéotique de 99 ans, le site du Jesselsberg, pour une superficie de 22 hectares.

Créé en 1976, le Conservatoire de Sites Alsaciens est une association foncière reconnue d’utilité publique dont la vocation est  » d’acheter et de louer des terrains à forte valeur écologique, pour conserver et restaurer les qualités biologiques et esthétiques de ces milieux naturels « .
Depuis des travaux de restauration ont eu lieu sur des zones qui s’étaient entièrement refermées du fait de l’envahissement des haies et des pins. L’absence de pâturage, de fauchage, l’abandon des vergers ont, en effet, provoqué un déséquilibre : le développement excessif de quelques espèces au détriment de bien d’autres.

Des  » chantiers nature  » sont prévus pour assurer l’entretien du site, ils sont ouverts aux bénévoles, n’hésitez à contacter le C.S.A pour tous renseignements. En toute convivialité, cette action permet de joindre l’utile à l’agréable !

En agissant ainsi, la colline retrouve des qualités paysagères intéressantes pour l’homme et la nature mais aussi, elle gagne en biodiversité, signe de richesse écologique.

Soultz les Bains

Le nom de Soultz, dérivé de Salz (sel) en allemand), est lié à la source minérale et aux bains adjacents. Des tombes mérovingiennes furent exhumées lors de la construction de la ligne de chemin de fer Molsheim – Saverne en 1864. La dénomination du village, au travers des chartes et inventaires de biens, varie de Sulcia (737) à Sulze (XIIe siècle) ou Sulcen. À partir de cette époque, le nom de Soultz apparaît.

Appartenant en indivision à l’empereur et à l’evêque de Strasbourg au XIIe siècle, le village devint un bailliage épiscopal de Dachstein au XVe siècle. Il fut incendié par les Strasbourgeois en 1262 lors de la guerre des Évêques, puis en 1444 et 1622 lors de la guerre de Trente Ans.

Des fortifications, démantelées en 1333, ont laissé une trace dans la toponymie locale (Biblentor, Molsheimertor, … – tor signifie porte en allemand). La conformation du bâti ancien accrédite une localité fortifiée de manière sommaire. La commune est réunie à Biblenheim (Biblenhof sur les cartes topographiques IGN) depuis 1556.

En 1682, Vauban mit en exploitation trois carrières près de Soultz, sur le ban de Wolxheim, pour édifier la citadelle de Strasbourg et celle de Fort Louis. Afin d’acheminer les pierres, il fit construire le canal de la Bruche au sud du village. Cette voie de communication a transformé un temps Soultz en centre d’approvisionnement de Strasbourg en matériaux divers (pierre, bois, …).

Localité à dominante catholique, Soultz-les-Bains comptait depuis le XVe siècle une communauté juive bien structurée.

Les habitants sont surnommés Trapphiaenle (outardes).

Les bains de Soultz

 Le Sulzbad. On peut voir au fond la carrière de grès rose de Wolxheim.

Probablement plus anciens, les bains de Soultz n’ont été évoqués qu’à partir de 1484. Bien que situés sur le ban communal de Wolxheim, ils ont donné son nom à Soultz.

Une source dédiée à saint Amand, premier évêque de Strasbourg  au IVe siècle ainsi que deux chapelles évoquent un lien entre le caractère religieux et les bains. Cultes païens et guérisons miraculeuses ont été évoquées par un médecin strasbourgeois, Melchior Sebitzius, en 1647. Les paysans se baignaient 24 heures durant dans la source dans l’espoir d’être épargnés par la maladie durant l’année à venir. En 1726, J. Schurer dans Disertio inaugularis de balneo Sulzensis signala des ex-voto, témoignages de guérisons miraculeuses de problèmes arthritiques.

À partir du XVIe siècle, scientifiques et médecins s’intéressèrent aux vertus curatives des eaux recommandées pour le traitement des calculs rénaux, des maladies cutanées, des affections rhumatismales et syphilitiques, des névralgies. Les eaux sont classées parmi les eaux salines (NaC1), iodurées et bromiodurées.

Les bains étant accompagnés de distractions diverses (casino, danse, etc.), ils ont attiré l’opprobre du clergé qui n’y voyait qu’un « lieu de perdition » et un « repaire de débauche ». Un incendie, le 11 novembre 1913 détruisit une grande partie des installations et mit un terme provisoire au thermalisme à Soultz.

Durant le XXe siècle, quelques tentatives pour relancer l’exploitation de la source (vente d’eau en bouteille sous la marque Saint-Amand, publicités vantant sa teneur en radium) se soldèrent par des échecs. Un second puits fut creusé sur le ban de Soultz mais sans que le dynamisme économique ne soit au rendez-vous.

Depuis 1999, le Sulzbad, un établissement de cure et de remise en forme tente de faire perdurer la vocation thermale de la commune.

Les carrières royale de Soultz

 Creusées dans le flanc sud-ouest du Silberberg sur la rive gauche de la Mossig, la carrière royale (Königsgrube) montre encore aujourd’hui un front de taille d’une vingtaine de mètres de haut. Composée de grès à Voltzia et de grès datant du Muschelkalk, la carrière vit son exploitation cesser au cours du XIXe siècle. Elle a fait l’objet d’études géologiques approfondies et de récoltes de nombreuses plantes fossiles par Philippe-Louis Voltz, Guillaume Philippe Schimper et Mougeot.

 

Dangolsheim

Le nom de Dangolsheim provient probablement du nom d’un seigneur qui habitait le village. Celui-ci au nom de Thankarades ou Tancrède était une haute personnalité mérovingienne. Le nom heim est issu du germanique Heim = village.

Ceint de son vignoble, comme posé dans un écrin, Dangolsheim offre au visiteur l’aspect d’un village d’Alsace authentique. Situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la grande métropole « Strasbourg », le village compte au dernier recensement 614 habitants. Mais déjà en 1851 il y avait 656 habitants, dont la majorité était catholique. Une petite communauté juive était également présente à Dangolsheim, ainsi que le cimetière juif qui y est attesté, dès le XVe siècle.

Occupé dès l’époque mérovingienne

Dangolsheim fut occupée dès l’époque mérovingienne. Le village est cité la première fois dans un document qui énumère tous les biens possédés par l’abbaye de Schwartzach où l’on trouve aussi Wissembourg, Marmoutier et Gengenbach.

Appartenant à la ville de Strasbourg

Dangolsheim appartient jusqu’à la Révolution à la ville de Strasbourg qui a chargé le grand bailli de Haguenau d’administrer la commune. Le village était protégé avant 1327 par des murs fortifiés renforcés par des fossés permettant juste le passage par deux entrées associées à des pont-levis. Aujourd’hui les traces de mur fortifié ont complètement disparu, seuls subsistent encore l’église rebâtie depuis, et le chœur gothique reconstruit en 1522 et son clocher roman du XIIe siècle.

Le visiteur qui arrivera à Dangolsheim en venant de Saverne sera impressionné par l’église perchée tout en haut du village. L’explication est toute simple : au Moyen-Âge, l’église Saint-Pancrace servait de refuge fortifié ; le cimetière étant ceint d’un mur précédé d’un fossé et d’un pont-levis, la population y trouvait refuge en cas d’attaques de mercenaires ou de maraudeurs.

Aujourd’hui, il n’existe pratiquement plus aucune trace du cimetière fortifié, hormis le clocher roman du XIIe siècle de l’église, le chœur gothique voûté d’ogives ayant été reconstruit en 1522 et l’ancienne nef, probablement gothique également, remplacée en 1843 par un vaisseau classique.

Une vierge à l’enfant qui emprunte son nom au villageest actuellement conservée au musée de Francfort.

Elle compte parmi les chefs-d’œuvre de l’art médiéval.

Un très beau retable est encore visible à la cathédrale de Strasbourg, dédiée à Saint-Pancrace, Saint-Nicolas et Sainte-Catherine.

L’église abrite des orgues du célèbre facteur Sthier de Seltz, 1848, dont la partie instrumentale a été classée monument historique en 1981.

On trouve dans le village de belles bâtisses à colombages très bien restaurées, mais également de nombreux porches sculptés portant les armes artisanales du bottier, vigneron et autres…

En venant à Dangolsheim, laissez-vous guider par le charme discret, laissez-vous porter par l’histoire, reposez-vous quelques instants près du lavoir et laissez-vous conter l’histoire du Fantôme de Dangolsheim.

 Le fantôme du lavoir

À Dangolsheim, la vie se déroule bien paisiblement. Pourtant, l’ancien lavoir a jadis été le théâtre d’événements bien étranges. Personne ne sait exactement où conduit le souterrain romain qui l’alimente, mais les anciens se souviennent encore des faits marquants qui s’y sont déroulé…

Tout commença un soir de 1914, alors que les habitants du village s’étaient réunis comme à l’accoutumée aux abords du bassin pour discuter et humer l’air frais de ce début d’été, lorsque soudain, un bruit inhabituel venu du sombre couloir se fit entendre. Au milieu de la consternation générale, on put reconnaître des pas résonnants, comme provenant du cœur de la colline et bientôt accompagnés d’une lumière de plus en plus claire. La stupéfaction initiale des villageois laissa bientôt place à la panique. Mais les plus terrorisés d’entre eux restèrent figés, comme paralysés par la peur. Ils témoignèrent plus tard qu’une silhouette illuminée était sortie du tunnel, traversant les barreaux qui en condamnaient l’entrée comme s’ils avaient été imaginaires. Les témoins reconnurent un soldat romain qui, pour seul geste, leva le bras et salua en silence. Une larme coula de ses yeux. Sans un mot, celui-ci fit demi-tour et s’enfonça lentement dans la galerie souterraine.

Quelques semaines plus tard, la France entra en guerre. Les témoins attestèrent que cet épisode s’était déjà déroulé en 1870 et qu’il s’est reproduit en 1939. C’est pourquoi on sait aujourd’hui que dans l’autre monde où tout se sait, il y a toujours quelqu’un qui veille sur notre petit village, mais c’est avec beaucoup d’espoir que l’on souhaite ne jamais revoir celui que l’on appelle le fantôme de Dangolsheim.

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